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 Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah

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Elyan C. Johanson
Elyan C. Johanson
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MessageSujet: Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah   Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah EmptyMer 23 Mar - 14:34

Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah 1zyuhec

« ELYAN VIENS ICI ! » Un hurlement, un beuglement. J'ai la gorge serré, le coeur qui s'emballe. Je suis dans ma chambre, assis sur mon bureau et j'ai peur, oui j'ai peur. Comme le chaperon rouge qui essaie de ruser avec le grand méchant loup. Sauf que là, c'est entre moi et mon père. Comme un malaise, comme une impression de mourir sur le coup. Je me redresse alors, jette un regard à mon frère aîné. Il a juste les sourcils froncés tristement, il croise les doigts pour moi. Si ça se trouve, il ne va rien se passer. Je déglutis, et descend à l'étage. Au fur et à mesure que je descends les marches, je sens mon âme quitter mon corps, comme une coquille vide. Dieu si tu existe vraiment, sauve moi, fait qu'il ne soit plus là, que j'ai entendu simplement une bêtise, illusion. Me voilà enfin dans le salon, il est là assis dans le canapé. Sa pue l'alcool, sa pue la débauche, sa pue lui. Je le regarde alors mine de rien, alors oui j'ai peur. Mon regard veux tout dire, il a les sourcils froncés. Sa main se serre sur sa canette, il a dans ma main mon bulletin. Mes notes sont pas si nuls que ça et pourtant. Il se redresse d'un coup sec et m'envoie une gifle sur la joue, qui m'envoie directement au sol. Je ressent plus rien, ma joue est rouge, ma joue est gonflée et pourtant. Il ne me dit rien, il se rapproche juste et continue. Me gueule dessus, je ne suis qu'une merde, un déchet de la société. Une chose qui ne mérite pas la vie, que je suis un accident, un pourris jusqu'au bout. Mes yeux sont fermés, mes mains sont posés sur ma tête, j'ai mal oui j'ai mal. Mais pas à cause de ses coups, j'ai mal au coeur, j'ai mal partout. Dieu si tu existe, fait que je meurs tout de suite, je ne peux plus, non je ne veux plus.

Tout à coup je me réveil d'un coup sec. En réalité je suis dans mon lit, chez moi avec mon frère. Un mauvais rêve, un cauchemar. La respiration saccadé, le coeur qui claque contre ma poitrine. Je pousse un couinement de frayeur et ma main se plaque contre mon palpitant, non c'est pas le moment de paniquer, c'est pas le moment de faire une crise. J'ai les yeux qui brillent, j'ai mon corps qui lâche. Comme une impression d'abandon. Pourtant oui, il n'est plus là et pourtant. Je suffoque, j'étouffe dans cette couverture. Je déglutis difficilement et me redresse d'un coup sec. Mes mains passent nerveusement dans mes cheveux frisés. Putain horreur, affront, je panique. Automatiquement, j'attrape mon portable. Vite, vite ça va pas. Je sais qui appeler, je vais l'appeler elle oui, elle. Bip .. Bip .. Bip .. Répondeur. Tant pis je vais laisser un message, je vais lui dire de venir à un endroit, sinon je vais mourir ici entre mes quatre murs, je peux pas, je peux plus. « Aleah ? Ouais .. Ouais, que ce que je dit moi. C'est .. C'est Elyan. J'ai ... » Ma voix se fait plus serrée, comme un hoquette ment, merde c'est pas le moment de pleurer ! « J'ai b'soin de te voir, écoute si tu peux .. Retrouve moi à Barnacle historic state park. C'est .. Putain j'dois t'emmerder. Excuse moi. » Je recule, je renie et je raccroche. Je me désespère, j'ai l'impression d'être un enfant sans défense, j'ai la vingtaine et pourtant j'y arrive pas. J'attrape des vêtements aux hasards. Je suis pas en état de réfléchir, j'ai besoin de changer d'air, de ne plus penser à lui. J'ai mal partout, en repensant à tout ces coups, en repensant à tout ces mots. Je sais pas qu'elle heure il est .. Il doit être dix heures du matin tout au plus. J'attrape simplement mon paquet de cigarettes et les clefs. Je sais pas, peut être que j'ai réveillé Luke .. Je ne suis plus là, le temps est mitigé. Y'a ni trop de soleil, ni trop de nuages. Juste bien, mais je n'y prends pas attention non. Je marche dans la rue, dans toutes ces rues qui me mènent à ce parc. Je sais pas pourquoi celui là, il est pas très fréquenté le matin surement pour ça. Après une demi heure de marche insensé, j'y suis. L'herbe verte et pratiquement personne en vue. Je ne sais pas si Aleah va venir, je sais pas. Je sais plus. J'ai perdu toute notion, je suis juste perturbé, ouais, perturbé. J'hausse mes deux sourcils et me laisse glisser sur l'herbe. Allongé, en forme d'étoiles. Mon regard se plante sur le ciel .. Le ciel bleu, le ciel changeant, ce ciel qui nous rend fou. Je suis déjà calmé, pourtant .. J'ai ce pincement, cet affreux pincement qui va me rendre fou. Les yeux qui pétillent, je suis juste une bombe prête à éclater. Un enfant, oui je suis réduit à l'état d'enfant que j'étais il y a des années, un enfant paumé, un enfant détraqué. Un enfant brisé.
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Aleah J. Matthews
Aleah J. Matthews
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MessageSujet: Re: Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah   Et il y a des blessures qui ne se ferment pas. - aleah EmptySam 26 Mar - 12:09

    - Vous avez bien travaillé mademoiselle Matthews et bien plus que votre horaire de service normal, vous venez de faire deux heures supplémentaires; il est huit heures du matin. Rentrez chez vous maintenant.
    Le docteur avait bien raison pour une fois, je venais de me faire un service de nuit complet et j'avais réellement bien travaillé. Sans aucune hypocrisie de sa part, il m'adressait un grand sourire parfait, rendu étincelant par les séances super cher de blanchissement que monsieur pouvait s'offrir; plutôt ironique quand on sait que je fais tout son travail quand monseigneur visite les placards à balais avec les jeunes et nouvelles internes du service. Je gagne le tiers de son solde au final, mais que voulez vous faire face à ça mis à part coucher à votre tour avec lui pour une promotion... Plutôt mourir oui que de devoir se faire toucher par ce porc...
    A mon tour, avec toute l'austérité qui était mienne, je le fixais dans le blanc des yeux et me retournais sans même une once de gentillesse à son égard. A quoi bon puisqu'il se sert de moi comme d'une esclave, mais il avait déjà été prévenu par mes soins alors qu'il tentait une approche plus que douteuse, que si jamais il tentait quoi que se soit envers ma personne... Il lui en couterait sa place au sein de cette hôpital. Le médecin avait largement saisi le message et pour me faire payer le fait d'avoir failli le mettre à découvert, il me faisais bosser comme une acharnée. Pas de bol pour lui, je suis une coriace et j'aime mon métier; il doit s'en mordre les doigts se pervers!

    Les vestiaires étaient à l'autre bout du bâtiment et il me fallut à peine quelques minutes pour les atteindre, trop pressée de pouvoir rentrer chez moi. Je m'approchais vivement de mon casier, farfouillant dans une poche de ma blouse pour retrouver la clé de ce fichu cadenas qui était pire qu'une entrave pour ma liberté; retrouvant enfin le passe pour quitter cet enfer de plaintes, j'attrapais mon sac à la volée, fermais le compartiment à mon nom d'un coup sec et filais droit vers la porte. Les couloirs étaient calmes à cette heure et les autres infirmières du service de jour commençaient à s'échauffer pour leur journée marathon. Celui ose encore dire que les infirmières sont des potiches, risque d'y laisser des dents une fois mon poing passé sur leur visage... Les grandes portes vitrées au loin... Bonheur, liberté... Il est juste huit heures et cinq minutes du matin. Je saute littéralement dans la voiture, met le contact et décampe rapidemment. Il ne me fallut que dix petites autres minutes pour arriver à la maison et deux autres pour atterrir dans l'antre même de mon foyer. Liam était déjà partit, me laissant un petit mot sur la table du salon: " Dors bien ma princesse, je reviens ce soir. Je t'adore Ale! Ton grand frère d'amour. " Pas vantard pour un sous celui là. Un léger sourire au coin des lèvres, je filais alors sous la douche pour une mini séance détente.
    Huit heures et trente-trois minutes. Je suis sortis du sauna qu'est devenue ma salle de bain et me dirige droit dans ma chambre pour m'effondrer sur mon lit sans plus de retenue. Je m'endors sans demander mon reste.

    J'étais bien là, au chaud sous ma couette rêvant à je ne sais plus trop quoi, mais un truc super en tout cas; quand une mélodie au loin se fait entendre de moi. Putain... Je la connais cette chanson en plus... Et merde c'est mon portable... Pas une, pas deux; je prends mon coussin et me cache dessous, étouffant le hurlement de la micro machine infernale qui se tut après seulement quelques secondes. Je commençais à succomber une fois de plus à l'appel de Morphée quand cette fois ci, c'est le bip hurlant d'un nouveau message qui me coupe dans ma nuit. Quel bordel je vous jure... Les yeux fermés sous cet oreiller, je ne dors plus; je cogite, je réfléchie... 5minutes... 10minutes... 15minutes... C'est bon je ne tiens plus!! Je tends le bras vers mon sac au sol, le cherche à tâtons et l'attrapant finalement par la hanse. Et vas-y que je te met le souk à l'intérieur pour retrouver ce téléphone qui finalement arrive dans ma main. 1 message sur ma messagerie...
    « Aleah ? Ouais... Ouais, qu'est-ce que je dis moi. C'est... C'est Elyan. J'ai... J'ai b'soin de te voir, écoute si tu peux... Retrouve moi à Barnacle historic state park. C'est... Putain j'dois t'emmerder. Excuse moi. » Elyan... Et il raccroche, comme ça?! Juste ça?!

    Un seul coup de téléphone de lui et je le loupe! Mais qu'elle blonde de ne pas avoir décroché! Il a l'air mal en plus! Debout sur mes deux jambes en un simple bond, je cours dans toute mon alvéole pour rassembler des affaires et filer en vitesse. Le portable dans la poche, je ferme au plus vite la maison et cours vers le parc. Sa fait déjà près de vingts minutes qu'il a appelé et il m'en faut encore vingts pour m'y rendre... Pourvu qu'il y soit...
    Une rue, une ruelle, un boulevard, une allée... Le chemin avait l'air de s'allonger au fur et à mesure que je tentais de me rapprocher d'Elyan. J'aurais peut être pas dus faire des heures sup' moi... Et finalement, après un temps qui me parut interminable, l'entrée du parc entrait dans mon champs de vision. Soulagement d'un coté et inquiétude de l'autre... Est-ce qu'il est là? Je marche tranquillement vers le centre du jardin public et le cherche du regard; je respire, je suis calme, je suis zen, je suis détendue... Et au diable la décontraction! Elle est où cette tête d'œuf?!
    Pour me punir de tant de désinvolture, un gentil petit caillou vint se loger dans ma chaussure et bordel que c'est pas agréable. Voulant le retirer, je me penchais et aperçus enfin la silhouette du frisé, allongé sur la pelouse. Seigneur Dieu, je te fais vœu de chasteté pour la semaine pour me l'avoir fait trouvé; mon petit ange dépravé. Traversant l'étendue verte d'un pas plus serein; je me mis à genoux aux cotés du brun écervelé avant de m'incliner pour lui embrasser le front.
    « Alors Elychou, le beau aux bois dormant à besoin de sa princesse charmante?! »


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