« Shea, est-ce que tu aurais vu mes ... Woahhh ! », il sortait de la salle de bain, cherchant ses clés comme à son habitude pour se rendre au bar avec ses copains, fêter son enterrement de vie de garçon, quand il me découvrit à l'attendre, complètement nue ! « C'est quoi ce jeu ? Tu es toute nue ! » m'avait-il dit, me regardant avec un gros sourire aux lèvres, il me connaissait mieux que moi-même ! « Ah, bien oui tu as raison ! Je suis complètement nue, sans vêtements ! » lui avais-je répliquer, restant dans la même position que j'étais, sans bouger d'un poil. Nous nous faisions face les deux, lui habillé d'une chemise qui faisait ressortir ses yeux, et moi, et bien mes cheveux comptaient pour un habillement je vais dire ! « Je vois c'est quoi que tu fais ! C'est à propos de mon enterrement de ce soir ! », il avait peut-être raison en disant cela, mais il n'en saurait rien, pas un mot ne sortira de ma bouche à ce sujet ! « Ton enterrement ? C'est ce soir ? J'avais complètement oublié ! Je savais juste pas quoi me mettre aujourd'hui alors ! » je lui avais dit avec mon air d'innocente, comme si j'aurais pu oublié cette soirée, cela faisait une semaine que ses amis n'arrêtait pas d'en parler, comme si c'était LA soirée la plus importante de sa vie, non non, je vous l'assure, c'est la soirée de son mariage la plus importante ! Que je vous voit dire le contraire, gang de crétin ! « Tu essais de me dire de m'amuser et d'avoir du bon temps, mais pas tant que ça ! » il faisait allusion à mon manque de confiance peut-être ? Ce n'était pas que je ne lui faisais pas confiance, mais il savait très bien qu'il avait déjà embrasser une autre que moi alors que nous sortions ensemble, je voulais lui rappeler que si cela se reproduisait, il ne me verrait plus ainsi ! « Bon d'accord, j'imagine que je vais aller mettre quelques vêtements alors ! » me tournant pour faire face à ma garde-robe, il m'arrêta dans mon élan pour m'entraîner dans le lit et commencer à m'embrasser. Un beau moment passé à ses côtés avant qu'il ne devienne mon mari, 24 heures plus tard !


Dire oui, dans nos plus beaux rêves on croit que c'est facile, qu'on ne se pose absolument rien et que la journée se déroule à merveille. Et bien ma journée magnifique, ne s'est pas passé exactement comme je le voulais. J'avais 20 ans, je ne savais pas vraiment ce que je faisais, mais je savais que je l'aimais Julian et que je voulais faire ma vie avec lui, du moins à cette époque je le pensais vraiment ! Le matin du mariage, ma mère m'a réveiller en sursaut car rien n'était arrivée à l'église et nous nous devions de faire la tournée de la ville pour tout aller chercher et installer. Déjà que j'étais stresser, cela ne fit qu'empirer. Une fois tout arrangé, puisque nous avons fait des miracles. Julian avait forcé tout ses amis à venir nous aider, et tout était presque parfait ! Mais je savais que ses amis feraient encore des conneries, et ils ont saoulé mon fiancé, avant même la cérémonie ! C'est quand il est venu me voir dans la petite salle où j'étais installée pour me préparer que j'ai tout deviner. Il était bon pour contrôler sa stupidité quand il buvait, mais pas assez pour tout me cacher. Il était arrivée alors que je me regardais dans le miroir. J'étais nerveuse et cela paraissait dans mon visage, j'allais dire oui, oui que je voulais être mariée à cet homme pour le reste de ma vie, l'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare. « Respire, tout va bien aller Shea. C'est que toi et moi aujourd'hui.» m'avait-il dit avant de me prendre dans ses bras pour me réconforter, l'odeur de l'alcool avait été un peu un "turn off" pour moi. Il pouvait bien être aussi calme, il ne ressentait absolument rien en ce moment même !« Mets toi du parfum avant la cérémonie, tu pues l'alcool et j'ai pas envie que ma famille croit que j'épouse un alcoolique ! » Lui avais-je répondu avec un petit sourire. Je lui en voulais d'être saoul, certes, mais je ne pouvais pas l'en empêcher, le mal était déjà fait de toute façon ! Et puis, tout s'est bien passé durant la cérémonie, ce n'est qu'à la petite fête après qu'il a vomi sur ma robe blanche ! Celle que j'avais passé des mois à travailler pour me payer, rien de bien plus grave que cela ! Notre nuit de noce elle ? Lui complètement endormi à cause de l'alcool, moi à cause de la dose de somnifère que je venais de prendre ! Quel beau couple de nouveau marié nous formions là n'est-ce pas !


Tous le monde pensait qu'un amour de jeunesse comme le notre ne pourrait jamais aller aussi loin que le mariage. Nous nous étions rencontrés alors que nous avions à peine 4 ans. Nous avons tous fait ensemble, les bons coups, comme les mauvais ! C'est lorsque nous avons eu 10 ans qu'il m'a fait la grande demande, me disant qu'il voulait que je sois la première personne qu'il embrasse, et la dernière aussi ! J'avais dit oui comme une parfaite imbécile, je n'avais que 10 ans ! Qu'est-ce que je connaissais de l'amour de toute façon ! Un mois après notre mariage, nous avions enfin notre petit appartement à tous les deux et nous étions encore dans la phase lune de miel, nous nous étions réveillés ce matin là vers 9 heures et sommes restés dans le lit à discuter jusqu'à environ midi. Il savait à quel point j'aimais les moments confortables entre lui et moi, où nous n'avions pas besoin de nous préparer, de faire quoi que ce soit, que c'était que lui et moi ! « Je veux une petite fille comme toi, avec tes magnifiques yeux noisettes et tes cheveux blonds ! » m'avait-il dit en passant sa main sur ma joue, c'était la première fois que tous les deux nous parlions d'avoir un enfant ! Peut-être que c'était parce qu'une des mes amies venait de nous annoncer qu'elle était enceinte et que nous pensions que nous devrions être les prochains ! « Moi je veux un petit garçon avec le même caractère que toi, qui sait être un parfait gentleman ! Mais qui contrairement à toi, ramasse ses chaussettes sales !» un petit rire sortant de ma bouche, il m'attira vers lui pour déposer un tendre baiser sur mes lèvres. Des moments comme celui-ci, j'en voulais par dizaine, j'aimais être avec lui, l'entendre me dire des belles choses et me faire sentir comme si j'étais la personne la plus importante sur cette planète !

Quelques jours plus tard, en revenant de travailler, j'étais loin de me douter qu'une bombe m'attendait à la maison. Certes, j'avais fini de travailler plus de bonne heure, ce qui était très rare, mais mon patron en avait eu marre de m'entendre parler de la surprise pour la fête de mon mari que j'avais organisé le soir même au restaurant et que je voulais aller me préparer, alors il m'avait laissé partir ! En arrivant à la maison, la porte était débarré, je m'étais donc dit qu'il était aussi rentrée lui aussi. Je me suis donc rendue à notre chambre pour le trouver, avec une de ses collègues. La rage montait en moi, comment avait-il pu me faire ça, comment avais-je pu être assez bête pour ne pas le voir.« Shea ... ce » il s'était levé rapidement, il cherchait ses mots pour s'expliquer, mais je ne lui en laissait tout simplement pas le temps. « Si tu oses me dire que ce n'est pas ce que je pense, je t'arraches les yeux, et j'en fais de la bouilli, compris ? » Je m'étais avancé vers lui, le giflant de toute mes forces, puis direction la salope qui venait de ruiner mon mariage, un très fort coup de poing en plein visage, son beau petit nez refait, que je venais de casser. « J'espère que ça en valait la peine. Je reviens demain chercher mes trucs et je veux pas te voir ici. » Et j'étais sortit, furieuse, de l'appartement. Le lendemain, pour être certaine de ne pas le croiser, j'avais envoyer ma mère et ma soeur chercher mes trucs, je ne pouvais pas le voir, je n'aurais pas pu me contrôler.


Trois années avaient passés depuis la dernière fois que je ne l'avais vu. N'essayez pas de me demander pourquoi je n'avais pas demandé le divorce, je ne saurais vous expliquer ! Une partie de moi ne voulait pas admettre que mon mariage avait complètement foiré, et puis l'autre, voulait tout simplement oublié ! Je savais que je n'allais pas à le revoir de toute façon. Ce n'est que lorsque j'ai reçu un appel de la police, que j'ai su que j'allais devoir le revoir. Je suis donc retournée au Texas, pour me faire dire que mon amie d'enfance, était décédée. Son mari aussi, mais heureusement son enfant n'avait rien car elle se faisait garder cette soirée-là. Quand le policier me quitta, je le vis entrer dans la pièce, nous étions les deux effondrés, nous n'avions pas envie de nous battre, alors il me prit dans ses bras pour me consoler. Tous les deux nous venions de perdre des personnes chers à nos yeux, et nous ne savions pas ce qui allait arriver avec Aimee, leur petite fille de quatorze mois. Ce n'est que le lendemain chez le notaire que nous avons appris la nouvelle. «En ce qui concerne la charge de la petite Aimee, ils vous ont nommés comme tuteur légal. », tous les deux avons eu la même réaction vis à vis de ce que le notaire nous disait, nous lui avions même demandé de répéter et de nous montrer les papiers. Nous ne pouvions pas comprendre pourquoi ils nous nommait comme tuteur, ensemble ... « Ils souhaitaient que la petite reste dans leur famille » ça je pouvais le comprendre, nous avions tous formés une famille quand j'habitais dans le coin, mais qu'est-ce que j'avais à voir la dedans ? Ils savaient très bien que je ne voulais plus rien savoir de Julian. Une fois rentrée à la maison de nos défunts amis avec la petite qui dormait, je me suis assise à la table avec Julian, histoire de clarifier un peu tout cela. « Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est pourquoi nous. Pourquoi moi ? », je jouais avec le petit morceaux de bois qui dépassait de la table, j'étais nerveuse et je n'étais pas confortable dans la situation, j'aurais préféré être dans les bras de Jeremiah, que je n'avais même pas averti de mon départ, il ne savait absolument rien. « Peu importe, on peut pas la garder. On ne connait rien aux enfants. », cette phrase était venu me chercher. Il n'était pas question que j'ai à l'encontre de ce que mon amie avait demandé dans son testament avant de mourir. Il en était tout simplement hors de question. Je ferais tout en mon possible, mais j'allais garder cette petite, avec son aide ou non. « Tu sais, je n'ai jamais cessé de t'aimer, c'était une erreur de parcours. », il m'avait dit cela, comme si aujourd'hui, ça pouvait bien changer quoi que ce soit ! Il me regardait dans les yeux avec tendresse, espérant que cela change quoi que ce soit à l'idée que je me faisais de lui. « Le mal est fait Julian. Je t'aimais, mais c'est fini, j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie, et si je dois resté marié à toi pour avoir la garde de la petite, ce sera la seule raison.» et le sujet de la conversation s'arrêta la.



Un an avait passé avant que je ne revienne en ville. Pleins de paperasses, pas le droit de quitter le pays avant que tout ne soit régler, mais maintenant, je suis de retour, avec la petite et mon supposé mari, et je me dois de réparer les pots cassés avec Jeremiah, cela fait une année complète que je n'ai pas de nouvelle de lui, et quand je reviens en ville je le vois avec une autre. Cela m'a fait un petit pincement au coeur, mais je devais bien m'en douter, il ne retournait aucun de mes appels, et puis il avait toujours été cet homme qui sortait avec des centaines de filles sans se préoccupé de qui que ce soit, pourquoi cela changeait-il maintenant ? Mais j'avais osé espéré que j'étais plus qu'une petite histoire pour lui. Pour moi, je pensais qu'il pouvait être celui que je cherchais. Il me comprenait, voyait le potentiel que j'avais pour faire le travail qui me plaisait réellement, et puis il était le seul qui lorsqu'il me disait je t'aime, que j'arrivais à le voir dans ses yeux, je pouvais tout y voir ! Je lisais en lui, comme il lisait en moi. Tout ce que je peux dire c'est que la foutue brunette avec qui il est, ne sait pas à qui elle va avoir à faire, je ne la laisserais jamais avoir celui que j'aime. Et en ce qui concerne Julian. Nous sommes devenus amis, il sait très bien qu'après ce qu'il m'a fait que je ne pourrais jamais lui pardonner, et puis il s'en fou, monsieur à rencontrer une demoiselle qu'il apprécie énormément, et il se sert de moi et la petite pour l'avoir ! Je ne dis rien, car je compte bien me servir de lui pour rendre Jeremiah jaloux !


Je l'avais vu il y a quelques jours de cela à mon retour en ville, elle, cette personne qui parlait de MON Jeremiah, qui disait qu'elle l'aimait de tout son coeur et blabla, elle était donc la raison pour laquelle il ne me parlait plus, ne retournait plus mes appels. Elle était la salope de notre couple ? Je n'allais pas laisser cela arriver, pas tant que j'allais être là. « Bonjour, je me présente, Robyn Baker », le gros sourire aux lèvres, lui tendant la main en guise de politesse, alors que je me foutais royalement d'être polie avec elle, je ne la connaissais pas, mais je ne l'aimais déjà pas ! « Je sais très bien qui tu es, et tu es mieux de rester loin de lui. » Vous voyez un peu cruella, et bien elle était deux fois pire, je parle de la laideur bien sûr, elle ne me faisait pas peur pour deux secondes. Elle se croyait mieux que moi, alors que c'était le contraire.« Tu as peur de moi car tu sais très bien que la journée où il apprendra ce que tu as fait pour l'empêcher de me parler, il va te laisser. » lui avais-je rétorquer. Cette petite idiote était la raison que je n'avais jamais réussi à rejoindre Jeremiah dans les derniers mois, elle répondait toujours et me disait qu'il était occupé et tout. Mensonge, elle ne voulait pas qu'il me parle tout simplement. « Et qui crois-tu qu'il va croire ? Son ex petite amie qui l'a laissé tomber sans nouvelles ou bien celle qui a toujours été la pour lui depuis ? » le diable en personne, si je n'étais pas en public, je crois que je lui arracherais la tête, et la couperait en plusieurs morceaux tout simplement pour mon plaisir personnel. « Petite idiote, tu ne sais pas à qui tu as à faire. On verra bien qui va gagner.» Je ne l'aimais pas, je ne lui faisais pas confiance et je n'allais pas la laisser avoir mon Jeremiah. Elle voulait la guerre, alors j'allais lui donner la troisième guerre mondiale. Moi, Robyn Baker, je ne laisse personne avoir ce qui est à moi, et elle le verrait bien !