Bordel de merde, si j’entendais encore cette musique ne serait-ce que pour cinq petites minutes, j’allais devenir folle. Je crois que je préférais de loin les filles qu’ils ramenaient le soir sans que supposément personne ne le sache. Après un bon elle se la fermait, j’imagine qu’elle en avait marre de faire semblant qu’il était doué au lit ! Ce n’était pas comme si c’était moi qui l’avais cherché aujourd’hui. J’essayais tout simplement de lire un magazine tranquille dans le salon pendant que je pouvais l’avoir à moi toute seule sans que j’ai à supporter ne serait-ce qu’un autre de leur foutu match de je ne sais quoi, car à vrai dire, je ne les écoute pas ! Deux cochons en train de manger tout ce qui traîne et boire des bières à n’en plus finir, laissez-moi vous dire que ça vous donne rapidement l’envie que votre appartement soit bientôt rénové ! Quand la prochaine chanson se fit entendre, s’en était trop, je déposa mon magazine de vogue sur la table de chevet pour me lever et me rendre à sa chambre. Ne prenant pas la peine de cogner j’entra directement, « Tu ne pourrais pas la mettre en sourdine ta musique de débile ? » Levant mon regard pour lui faire face, je remarquais qu’il était assis sur son petit divan ne portant seulement que ses boxers, me faisant son plus grand sourire. « Ça t’amuses peut-être ? Tu crois que je vais te sauter dessus en te voyant torse nu ? » Ce n’était pas l’envie qui n’était pas présente. Au contraire, depuis le premier jour où je l’avais vu, une certaine attirance sexuelle c’était développé entre nous deux, mais jusqu’à ce jour j’avais tenu à ce que cela reste une simple attirance qui n’allait pas aller plus loin. Après tout, il était le colocataire de mon frère, et moi j’étais sa sœur, dans les deux cas, c’était déjà mort à ses yeux ! Et puis, il est un homme à femme ! Je ne vivais ici que depuis quelques mois et chaque soir ou presque il ramenait une nouvelle femme. Je m’amusais même à lui demander le prénom de chacune qui se risquait à rester déjeuner le lendemain, et chaque fois il le coulait. J’imagine que pour lui, le tour de poitrine était beaucoup plus important que le prénom ! Tant qu’elle criait le sien, monsieur était comblé de bonheur ! « Ah oui, et j’ai retournée ta dernière conquête chez elle, je lui ai dit que tu avais une longue file d’attente et que si t’avais le temps t’allait la rappeler ! » lui avais-je rétorqué en me dirigeant vers sa chaîne stéréo pour y arrêter finalement la musique qui me faisait saigner les oreilles. « Et si jamais l’envie te prends d’aller t’habiller, gêne toi pas, je t’en supplie même ! Je sens mon petit déjeuner revenir à la surface ! » Je sais déjà ce que vous pensez, non mais t’as rien de mieux à faire que de rester dans sa chambre à lui parlé ? Aujourd’hui, non c’était un fait ! Et puis même si je ne voulais pas me l’admettre, lui parler était toujours intéressant, et le voir me faire ses visages qui voulaient tout dire, était bien trop marrant à mes yeux ! « Dit tu me passes ta voiture ce soir ? J’en aurais besoin ! » lui avais-je demandé avec mon beau sourire angélique qui me donnait habituellement tout ce que je voulait. Certes, c’était risqué de demandé à un mec comme lui de vous la passez, mais j’en avais besoin ! Mon frère avait pris la mienne pour aller travailler et il finissait tard, certes j’aurais pu prendre un taxi, mais j’ai toujours eu la chienne des chauffeurs, allez savoir pourquoi ! Et puis j’avais un rendez-vous que je ne pouvais manquer, ce n’est pas Stefan qui allait tout d’un coup décidé à m’inviter à souper comme un parfait romantique, une fille se fait une idée et décide d’aller voir ailleurs, il ne me restait plus qu’à espérer qu’il me passe son cher bébé pour ce soir. Il pouvait bien se priver d’aller dans les bars pour ramener des filles, il n’aurait qu’à prendre une qui a une voiture et qu’il s’est déjà fait et l’endurer pour la soirée ! Je le faisais bien moi quand personne d’autre n’était libre ! Je le regardais, installé à la même place, alors je me trouva un petit chemin parmi son désordre qui me mena à la fenêtre où j’alla m’installer sur le rebord. Et oui, tout Miami pouvait voir mon derrière de la fenêtre, quel provocatrice que je suis moi !

Luvlee & Stefan

Aujourd’hui je ne travaillais pas et cela tombait plutôt bien car je n’en n’avais nullement envie. C’est pourquoi pour commencer, j’avais dormi jusqu’à une heure plus que tardive de la matinée. Je dormais apparemment si bien que je ne me suis même pas rendu compte du départ de la fille avec qui j’avais passé la nuit. Soit, elle me ferait bien signe si l’envie lui prenait. Quoi, je vous renvoie l’image d’une espèce de salaud en disant ça ? Qu’à cela ne tienne. Je suis comme ça c’est tout. Je ne m’attache pas, je prends tout à la légère et ça me convient très bien. Si ça vous plait d’attendre des heures devant votre portable à attendre que la personne vous ayant tapé dans l’œil vous fasse signe, de vous disputer avec votre conjoint ou bien de devoir rendre des comptes à tout bout de champ…tant mieux pour vous. Je sais pertinemment ce qu’on pense de moi que je ne suis qu’un pauvre salaud et pourquoi pas aussi ce connard pété de tunes. Seulement voilà, encore une fois, ce que les autres pensent je m’en fou pas mal. Je mène ma vie à ma façon, j’ai ma bande de potes, mes vrais amis, ma pseudo famille et sa me suffit amplement.

M’extirpant enfin de sous la couette, je me dirige vers ma commode pour en sortir un boxer et l’enfiler. Au passage, je mets en marche ma chaine qui laissa instantanément échapper un air de pop électro. Question musique, je ne suis pas bien compliqué. Sa dépend de mon humeur, de mes envies, de mon état d’esprit quoi. Là pour le coup cette musique qui bouge un peu m’inspire. Sa me donnerai presque envie d’aller me dandiner. J’ai bien dit presque. Je me contente de monter le son. J’ai beau ne pas voir encore totalement claire, je me rends bien compte que ma chambre est sans dessus dessous. Je marche sur un peu tout et n’importe quoi pour atteindre mon petit divan et m’affaler dessus. A peine eu-je le temps de virer deux trois objets, me gênant, que la furie débarqua dans mon entre. « Tu ne pourrais pas la mettre en sourdine ta musique de débile ? » Je n’étais pas certain qu’elle serait là aujourd’hui. J’en avais à présent la certitude. Tendant mon oreille, en collant ma main retournée sous cette dernière, en sa direction, je fis mine de ne pas l’entendre. Alors qu’elle s’était rapprochée et me faisait face, je me contentais de lui sourire. Vous savez ce sourire qu’on les personnes qui cherchent la comédie….ou bien plus. « Ça t’amuses peut-être ? Tu crois que je vais te sauter dessus en te voyant torse nu ? » Face à cette remarque, je ne fis que sourire de plus belle. « C’est pas moi qui l’ai dit. » Je me relevais alors et me retrouvais ainsi nez à nez avec elle qui était restée, jusqu’alors, plantée face à moi. Enfin nez à nez, façon de parler, puisque son nez se retrouvait justement plus en face de mon cou ou de mon torse que de mon visage. Tout en tendant la main pour baisser un peu le volume, j’ajoutais sur un ton taquin. « Et puis, on sait très bien tous les deux que tu m’as déjà vu comme ça à maintes reprises. » Tout ce que Luvlee trouva à répondre fut qu’elle avait renvoyée chez elle ma conquête de la nuit dernière, lui précisant qu’il y avait une longue file d’attente. Elle souriait. Que dis-je, elle devait très probablement jubiler intérieurement. Depuis quelques temps, elle semblait prendre de plus en plus de plaisir à casser mes coups, à faire partir les filles d’ici avec l’idée que je ne vaux vraiment pas la peine qu’elle me recontacte un jour. Si seulement elle savait à quel point je m’en fou. Non, cette attitude qu’elle développe avec ces filles ne fait que monter en moi le désir que j’éprouve pour elle. Elle et son putain de tempérament.

La jeune brune, se permis de carrément couper le son de la chaîne avant de ne rétorquer, tentant un air frôlant la sévérité : « Et si jamais l’envie te prends d’aller t’habiller, gêne toi pas, je t’en supplie même ! Je sens mon petit déjeuner revenir à la surface ! » Je ne relevais même pas quand au stoppage de la musique, ce n’était même pas la peine. « Et toi avec tes lunettes que tu as du oublier d’enlever de sur ton nez, tu crois que t’es pas gerbante ? » Quoi ? Oui j’étais méchant mais c’est elle qui avait commencé comme ça. J’ai rien demandé à personne moi. Et puis pour dire vrai, les rares fois où je la vois avec ses lunettes je la trouve plus sexy qu’autre chose. Mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir. Me rapprochant d’elle, mon corps frôlant ainsi le sien, je rapproche mon visage du sien, le frôlant lui aussi…avant de ne me pencher pour ramasser un jean qui traine par terre. Non, je ne suis pas sale, je l’ai à peine porté ce jean. Je l’enfile, la collant toujours autant. Finalement, ce n’est pas mal qu’elle ait déboulé ainsi dans ma chambre, ça me permet de jouer un peu avec elle. Surtout que si je ne m’abuse, nous sommes complètement seuls pour la journée à l’appart. « Dit tu me passes ta voiture ce soir ? J’en aurais besoin ! » Me demanda t-elle tout en allant prendre place sur mon rebord de fenêtre. Abandonnant toute perspective de trouver un tee-shirt propre dans mon bordel je relève la tête vers elle, surprit par cette question, qui dans le fond, ne semblait même pas en être vraiment une. « Quoi ? Tu me demandes un service ? » Laissant échapper un rire d’entre mes lèvres, une petite idée me vient à l’esprit. Me frayant à mon tour un chemin jusqu’à elle, j’appuie une de mes mains à chacun de ses extrémités, de manière à la bloquer. « Et si je te propose quelque chose de pas mal, tu ne préférerai pas passer la soirée avec moi plutôt ? » Commençant à me redresser j’en rajoute une couche, afin de la déstabiliser : « Mais bon, je sais très bien que tu as peur de te retrouver seul avec moi ici. Et toi aussi tu le sais. »

J’avais rarement des journées de congés, je travaillais toujours pour pouvoir arriver avec un peu d’argent à la fin du mois, alors mes journées de congés, j’y tenais pour avoir la paix. Bien que j’aime vivre avec mon frère et son séduisant coloc, il me faisait chier par moment où je voulais avoir la paix. Moi qui avait toujours été habituée de vivre toute seule, me retrouver ici avec deux autres personnes, et des garçons en plus de cela, j’étais tout simplement gâtée ! Quand je voulais la paix, il y en avait toujours un qui avait congé en même temps qu’eux, et quand je voulais m’amuser, ils étaient occupés, assez ironique merci ! De toute façon mon frère était rarement à l’appartement. Sa vie c’est son job, je sais même pas si dans tout cela il trouve le temps de s’amuser, avoir une copine, boire, faire la fête quoi ! Stefan lui, je me demandais le contraire, s’il avait une job ou bien si c’était que d’être un sugar daddy pour toutes ces filles qu’il ramène ! Moi qui pensait que je sortais beaucoup avec les mecs sans même apprendre à les connaître, en le rencontrant j’ai compris que je n’étais pas si pire que cela finalement ! Mais il faut se l’avouer, il a le corps, le sourire, les yeux pour charmer tout ce qui bouge. Et il a le don de choisir celle qui on très peu de cerveau pour coucher avec lui ! Si ce n’était que de son côté mec à fille, il les attrape comme des mouches l’été, et bien je me serais certainement déjà essayer avec lui, mais ça, personne n’a à le savoir, surtout pas lui. S’il savait que son charme fonctionne sur moi, je crois qu’il se moquerait bien de moi pendant très longtemps !

Stefan, il était chiant, il voulait toujours avoir raison et te rendre folle, et avec moi, quand j’en avais complètement marre, ça marchait à tout coup ! J’avais qu’à ouvrir la bouche et il me frustrait déjà parce qu’il ne répondait pas. Parfois je pense que cela l’amuse de me rendre frustrée. J’imagine que je dois être quatre fois plus séduisante lorsque j’ai les nerfs du coup qui essai de sortir comme aujourd’hui même. Cette musique, elle me faisait saigner les oreilles tellement c’était horrible. Je n’ai rien contre quelque chose qui bouge, mais quelque chose qui crie, alors là je vais absolument repasser ! « C’est pas moi qui l’ai dit. » « Prends pas tes rêves pour la réalité mon beau Stefan ! » . Je le regardais, devant moi, tout près et je pouvais sentir son odeur, sa chaleur corporelle, voir ses muscles de plus près, pendant que lui il baissait le volume, moi je me sortis de cette, même si très belle vue, inconfortable situation ! Faire le tour de la pièce, histoire de penser à autre chose que son torse, j’étais certaine qu’il avait fait exprès. Il connaissait très bien ses atouts, mais je n’allais pas être aussi faible que lui et me lâcher lousse, il en était hors de question, j’avais des principes et même s’il l’ignorait, je n’étais pas la fille facile qui se fait avoir par un gars comme lui. « Et puis, on sait très bien tous les deux que tu m’as déjà vu comme ça à maintes reprises. » Il marquait un point, il aimait bien se défiler ainsi, que ce soit pour le petit déjeuner, le souper ou bien même pour venir chercher ses trucs pendant que je suis sous la douche. C’était ce que je détestais certainement le plus d’être dans un appartement de mec, il n’y a pas de serrure, rien qui ne puisse se barrer, et me donner le peu d’intimité que j’aimerais avoir. Il m’avait vu nu, tout comme moi je l’avais souvent vu. Je voyais même ses conquêtes venir chercher un verre d’eau en sous-vêtements dans la cuisine, ne venez pas me demander alors pourquoi je les fais si souvent sortir. Je tiens à ce que mon déjeuner reste en place, et puis elles sont toutes semblables ! Blondes, Brunes, une forte poitrine et il ne sait jamais c’est quoi leur prénom, et moi je dois endurer tout cela, non non, il n’en était pas question, alors je m’amusais comme je le pouvais avec ces idiotes de femmes !

« Ça venait avec le contrat pour devenir votre coloc, j’ai juste pas lu au complet ! » Plusieurs clauses que ce cher monsieur ne prenait même pas la peine de vouloir respecter. Il faisait à sa tête à chaque fois, même si je le suppliais il s’en fichait. Merde qu’il me rendait folle, et pourtant, cela m’attirait ! J’avais un petit côté sado j’imagine, ce qui pourrait me faire mal, c’est ce qui m’attirait le plus, ce qui est dangereux, un fruit défendu quoi. Et Stefan, il était tout cela. Je pouvais l’avoir, je n’avais qu’à dire un mot et je l’avais, mais le cacher à mon frère, être une autre de ces conquêtes, c’était ce qui me tentait le moins. C’est comme ça que j’arrive à ne pas lui sauter dessus, chacun ses trucs ! Moi je pense aux bimbos qu’il invite ! « Et toi avec tes lunettes que tu as du oublier d’enlever de sur ton nez, tu crois que t’es pas gerbante ? » Fichue lunette, fichue vision qui ne m’aidait pas non plus, peu savait pour ses lunettes, et malheureusement il en faisait partit. C’est assez dure de cacher quelque chose comme ça quand on vit dans le même appart, et chaque fois il ne pouvait s’empêcher de me faire de ses remarques, s’il y avait bien une chose que je n’aimais pas, c’était ses fichues lunettes, j’étais belle, j’étais séduisante, mais allez savoir pourquoi j’avais l’impression d’être une petite élève modèle avec ses lunettes et je n’aimais point cela ! « Je suis toujours sexy, et tu le sais très bien ! Peu importe ce que je porte ! » lui avais-je répliquer en remontant mes lunettes sur le haut de ma tête, pendant que lui jouait encore son jeu avec moi, se collant un peu trop, nos deux visages se frôlaient, d’autres filles auraient craqué, mais je savais qu’il ne voulait que ça, je n’allais pas entrer dans son jeu et perdre à mon tour. J’aime gagner, et j’aime le voir perdre. Jusqu’à date, j’étais toujours celle qui gagnait, le contraire ne commencerait pas aujourd’hui, ça c’est certain. Décidant enfin de se mettre un jean sur le dos, j’en avais profité pour aller m’installer sur le rebord de la fenêtre, lui posant la fameuse question sur l’emprunt de sa voiture pour la soirée. « Quoi ? Tu me demandes un service ? » « Je pourrais la voler, je sais où tu mets tes clés, mais contrairement à toi, je suis polie et je demande avant ! » Rien n’était bien cacher ici, en fait rien n’était cacher, tout traînait ! Et comme je n’aimais pas me taper le ménage seule, je le faisais que dans ma chambre ! Tant pis pour eux s’ils aimaient vivre dans ce bordel. « Et si je te propose quelque chose de pas mal, tu ne préférai pas passer la soirée avec moi plutôt ? » « Tes activités physiques tu peux les faire avec quelqu’un d’autre, t’as pas besoin de moi pour ça ! » Il pouvait très bien en trouvait une autre que moi, il devait bien en avoir une qui trainait dans les rues et qui accepterait de coucher avec lui pour pas trop cher, moi je préférais avoir mes dates, m’amuser comme je le veux, et ne rien regretter par la suite ! « Mais bon, je sais très bien que tu as peur de te retrouver seul avec moi ici. Et toi aussi tu le sais. » « Je suis si invisible que ça ? Je te veux, je te désire, oh prends-moi, oh prends-moi ! » Ce jeu, on était deux à pouvoir y jouer, et il savait très bien que j’étais douée pour arriver à mes fins.