J’en avais vu de toutes les couleurs depuis une année. J’avais perdu une vieille amie d’enfance, je me retrouvais avec la charge d’une petite fille de deux ans, et je devais cohabiter à nouveau avec mon mari, pour le bien de la petite fille puisque les deux nous étions en charge, étant ses tuteurs légaux. Je plaignais ma meilleure amie Cheyenne d’avoir à nous endurer, sincèrement. Moi qui était de nature calme, à ne jamais m’en faire pour quoi que ce soit, j’étais devenue stressante ! Dépassant même le stade du stressée ! Je savais que Cheyenne ne comprenait peut-être pas toutes mes histoires, pourquoi je restais marié, pourquoi j’étais parti et revenue, mais elle savait que si je ne voulais pas en parler, j’avais mes raisons et jusqu’à date, elle n’a jamais poussé le sujet, et c’est ce que j’admire le plus chez elle en tant qu’amie. Elle vit avec moi, m’endure et pourtant elle m’aime toujours ! Aujourd’hui, et bien c’est une journée spéciale ! J’ai enfin la paix de mon supposé mari, il est partit avec la petite pour la journée complète et comme je ne travaille pas, ni Cheyenne, nous avons décidé de nous faire une petite journée ensemble, histoire de nous retrouver entre amies pour la première fois depuis un bon moment ! Déconner avec elle, je m’en ennuyais sincèrement. Avec elle tout les moments passé avec elle passait aussi vite qu’on pouvait le dire ! Il devait être neuf heures du matin quand je décida de me rendre dans la chambre de ma chère colocataire avec une casserole et une cuillère de bois dans les mains pour la réveiller assez subitement ! « Debout princesse au bois dormant, le prince ne va pas t’attendre toute la journée ! » lui avais-je dit en tapant la cuillère de bois contre la casserole, et oui nous étions ce genre d’amies qui vont se réveiller de la pire façon qu’il existe, mais je savais qu’elle ne m’en voudrait pas ! Une fois alors que je refusais de me réveiller, elle était venue m’asperger d’eau froide, me forçant ainsi à me lever et commencer ma journée ! « Le petit train pars dans 20 minutes. Et je pars sans toi si t’es pas prête », je pouvais l’entendre un peu rouspéter, et je ne pu m’empêcher d’esquisser un petit sourire avant de sortir de la chambre pour aller prendre mon café qui m’attendait dans la cuisine. Quelques minutes plus tard je la voyais déambuler dans le corridor, jean, t-shirt, me faisant un regard noir de l’avoir réveillée de cette façon, comme si elle aurait eu le droit de choisir ! « Ma belle, t’avais pas le choix ! C’était ça, où j’engageais des joueurs de trombone pour venir jouer ça dans ta chambre ce matin ! » En lui faisant part de mes plans de réveil, je m’étais levée pour aller lui chercher un café et lui ramener, histoire de me faire pardonner voyons ! J’étais un petit ange cornu et c’est ce qui me plaisait le plus avec Cheyenne, on pouvait se faire les pires conneries, on ne s’en voulait jamais, car nous nous aimions beaucoup trop pour cela ! « Avale ton petit déjeuner, qu’on commence cette journée beauté. Et je te félicite, tu n’as presque pas l’air d’un zombie ce matin, je suis fière de toi ! Tu n’es pas rentrée trop tard on dirait bien ! » Lui avais-je dit en riant un peu, je m’ennuyais de pouvoir sortir et rentrer aux petites heures du matin, maintenant je devais me contenter de la voir sortir et rentrer tard, elle en profitait pour deux et elle semblait apprécier énormément ! Je n’avais pas planifié notre journée d’aujourd’hui, j’avais beau tout planifié avec tout le monde, une journée avec Cheyenne, ça ne se planifie pas parce que madame décide toujours de changer les plans à la dernière minute, ou bien moi je décide que je n’ai plus envie de faire ce que j’avais planifié ! Je me doutais qu’on finirait bien par jouer un peu à Guitar Hero avant de partir, je comptais bien prendre ma revanche de la fin de semaine dernière où elle m’avait complètement eu avec son solo, pour ma défense, la petite avait besoin d’attention donc j’avais manqué quelques notes, choses que Cheyenne ne croit pas vraiment mais bon, c’est ma version des faits à moi et je décide ! « T’as entendu ça ? Pas de bruit, personne dans l’appartement, j’ai envie de crier partout, de dire des conneries et de danser sur la table ! Nous sommes libres pour la journée! » J’avais ce petit côté de folie en moi, J’avais toujours envie de faire les pires conneries et de profiter de ma liberté, encore plus depuis que je me retrouvais avec une petite à m’occuper, bien que j’aimais cet enfant, ce n’était pas dans mes plans immédiat, et je savais que ce n’était pas dans ceux de personne que je côtoyais non plus d’avoir à vivre avec elle. J’avala une gorgée de mon café noir qui saurait me donner assez d’énergie pour suivre ma meilleure toute la journée, attendant qu’elle termine son petit déjeuner, elle était toujours lente le matin, décidant que comme c’est le repas le plus important de la journée, elle doit bien le choisir ! Moi, je prenais la première boîte de céréales, la versait dans un bol, j’y mettais du lait et je mangeais, aussi simple que cela !

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Il fallait bien l'avouer, j'avais terriblement du courage d'endurer deux nouvelles têtes dans mon appartement. Par deux, je voulais dire la petite fille de ma meilleure amie et son mari Jason avec qui elle avait eue l'enfant. J’aimais bien sa petite fille, elle était mignonne comme tout et elle souriait toujours. Je m’amusais bien avec la petite même si je ne la voyais pas souvent puisque j’étais toujours absente le matin et la journée et le soir je rentrais très tard pour ensuite repartir fêter ma liberté. Par moment, je me demandais même comment fessait Robyn restée clouée la soirée entière dans notre appartement et à ne plus sortir. Je ne lui en voulais pas qu’elle ne vienne pas avec moi cependant par moment, j’aimerais qu’elle puisse sourire une soirée entière, vivre de nouveau comme il y a deux ans. Lorsqu’elle vivait encore avant d’épouser Jason et d’avoir le bébé. Et puis, je m’étais jurée qu’une soirée j’allais l’emmener de force à une fête dans un club même si Jason ne serait pas d’accord avec ça. Je m’en foutais carrément. En rentrant ce matin, j'avais dans l'idée de dormir au moins jusqu'à midi ou encore pire une heure cependant cela ne semblait pas faire des projets de ma meilleure amie qui arriva dans ma chambre avec une casserole ainsi qu'une cuillère en bois pour taper dessus enfin de me réveiller. Voilà comment nous nous réveillons entre meilleure amie, toujours les pires crasses cependant on ne s'en voulait jamais trop longtemps, on s'adorait trop pour ça. « Debout princesse au bois dormant, le prince ne va pas t’attendre toute la journée ! » me dit-elle en tapant de plus en plus sur la casserole, j’ai un putain de mal de tête et en plus elle me casse les oreilles. À ce moment-là, je me demande pourquoi je n’ai pas dormie avec mes écouteurs dans les oreilles comme je le fais habituellement quand je ne veux pas entendre les pleurs de sa fille. Et pourtant, la réponse est facile, parce que je suis rentrée à une heure impossible et que quand je suis allé me coucher, la seule chose que j’ai fais était d’enfiler mon pyjama et de me coucher pour m’endormir rapidement. La seule chose que j’ai fais est de marmonner des mots que Robyn n’allait sûrement pas comprendre très bien. Enfin moi-même, je ne comprendrais pas ce que je dirais parce que c’est tellement incompréhensible ce que je viens de dire. Robyn sortit de ma chambre et à ce moment-là j’ouvrais enfin les deux yeux et me frottais le visage en regardant autour de moi. Je repoussais la couverture d’un geste de main et me levais debout et enfilais une paire de jean bleu usé aux genoux ainsi qu’un t-shirt loose blanc que je rentrais légèrement dans mon jean. Je sortis enfin de chambre et commençais à marcher jusqu’à la cuisine en lui lançant, effectivement, un regard noir qui en disait long sur mon état ce matin. Me connaissant, je ne pourrais pas lui en vouloir longtemps, je l’adorais trop et une fois j’avais fais pire qu’elle. Enfin bref, j’évite de m’étaler sur ce sujet. « Ma belle, t’avais pas le choix ! C’était ça, où j’engageais des joueurs de trombone pour venir jouer ça dans ta chambre ce matin ! » Je pris place sur le tabouret de mon appartement et de celui de Robyn et de son ‘’mari’’ et de sa fille. J’avais déjà devant moi le café de mes rêves avec de la crème et un sucre, ma meilleure amie était la meilleure je vous l’avais dis ? « Merci pour ce réveil, ma chère. » dis-je en prenant une gorgée de mon café encore très chaud. Avec les années, je m’étais habituée au chaud de mes nombreux cafés. « Avale ton petit déjeuner, qu’on commence cette journée beauté. Et je te félicite, tu n’as presque pas l’air d’un zombie ce matin, je suis fière de toi ! Tu n’es pas rentrée trop tard on dirait bien ! » Dit-elle en prenant un bol et des céréales en y versant bien sûr du lait. Je ne savais jamais quoi manger au déjeuner parce qu’habituellement je ne mangais, je prenais toujours quelque chose en allant au boulot. Surprise, qu’il n’y est aucun bruit autour de moi, je regardais à droite ainsi qu’à gauche en prenant une pomme et en croquant dedans. Une bonne pomme verte comme je les aimais tant. J’adorais les pommes. « T’as entendu ça ? Pas de bruit, personne dans l’appartement, j’ai envie de crier partout, de dire des conneries et de danser sur la table ! Nous sommes libres pour la journée! » Elle devait sûrement faire référence au fait qu’il n’y avait pas Jason et de bébé. Enfin une journée entière avec ma meilleure amie et sachant que le temps passait vite lorsque nous étions ensemble, je commençais à manger de plus en plus vite ma pomme. « On a la journée pour nous deux ? » demandais-je indécise en quelque sorte. « Si c’est vrai. ENFINNN ! » M’exclamais-je auprès d’elle en allant la serrer dans mes bras.

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Du plus loin que je puisse me souvenir, tous le monde nous on souvent demandés, séparément bien sûr, pourquoi nous étions meilleures amies ! Après tout, Cheyenne est complètement à l’opposé de moi, elle est excentrique, fait la folle et se fout de ce que les autres pensent alors que moi je suis la plus calme des deux et que je fais toujours passer les autres avant moi-même. Deux blondes qui au début n’avait peut-être pas l’air d’avoir de chose en commun, mais les contraires s’attirent à ce qu’on dit ? Cheyenne fait sortir une partie de ma personnalité qu’à ce jour personne d’autre n’à réussi à faire sortir ! Elle me connait depuis mes quartoze ans environ ! Dix années maintenant qu’elle passait à mon côté, qu’elle me voyait rire, pleurer et souffrir ! Car en dix années avec elle, elle m’a vu souffrir, surtout lorsque Jason m’a trompé avec cette salope, elle a été celle qui était à mes côtés pour me remonter le moral, et me sortir et me faire rire peu importe ce que je voulais bien en penser ! Les deux ça marchaient parce qu’on voulait que ça marche et parce que sans l’autre, on ne serait tout simplement rien. Je ne serais probablement pas qui je suis aujourd’hui si je n’avais pas connue Cheyenne. On rigole souvent en disant que si elle ou moi était un mec, on sortirait certainement ensemble ! Elle est mon âme sœur, elle est juste dans le corps d’une femme au lieu d’un mec ! Ce n’est pas si grave que cela ! Nous étions le genre de personne qui pouvait ne pas terminer une conversation une soirée, et se reparler seulement trois jours plus tard et reprendre exactement au même endroit où nous nous étions quittés. Et je ne doutais pas qu’aujourd’hui allait être une de ces journées ! Une fois la belle princesse au bois dormant réveillée, elle était venue me rejoindre à la cuisine, me faisant commentaire de son magnifique réveil que je venais de lui faire. « Ça me fait plaisir, tu le sais très bien ! » lui avais-je répondu tout en continuant de boire tranquillement mon café que j’avais dans les mains. J’avais déjà déjeunée alors qu’elle, et bien elle décida tout simplement de prendre une pomme, très nourrissant mais bon je n’allais pas lui dire quoi que ce soit, elle mangeait toujours la même chose à chaque matin, surtout lorsqu’elle était pressée et qu’elle avait hâte de faire quelque chose ! Sourire aux lèvres, nous avons éclaté de rire après avoir réalisé que nous étions seules pour la journée. Au nombre de fois que cela était arrivée depuis mon retour du Texas, je pouvais les compter sur une seule main, et encore là je n’avais même pas besoin d’utiliser ma main au complet pour comptée ! J’avais peut-être un peu trop forcé Jason à sortir de la maison aujourd’hui, lui organisant pleins d’activité avec la petite ! J’avais envie de retrouver ma vraie vie de femme libre, je n’étais pas mère, je ne voulais pas être mariée à Jason, j’étais simplement prise dans ce jeu, et c’est ce qui me faisait le plus chier dans tout cela ! « Je suis toute à toi pour la journée, et je compte bien te battre à Guitar Hero cette fois-ci ! Attache ta tuque beauté ! » Avais-je dit tout en me levant pour aller porter ma tasse dans le lave-vaisselle, attendant que ma meilleure amie termine sa pomme. « Tu sais quoi, je me suis ennuyée de nos moments à nous deux, avant que je revienne avec tu sais qui et la petite ! On était bien ! » Oui oui, même les meilleures peuvent avoir des moments de nostalgie, et j’en avais une fois de temps en temps, mais j’essayais de les garder pour moi. Me dirigeant de nouveau vers ma meilleure amie pour la serrer dans mes bras, oui je vous l’accorde, nous étions deux filles très expressives, mais on s’assume alors pas de problème les amis ! « Tu sais que t’es prise avec moi aujourd’hui ? Je pourrais même te tuer que personne ne le saurait! Le meilleur crime ça !» Et voilà, les conneries qui commençaient déjà à arriver, si tôt dans la journée ! Il n’y a pas d’heure pour la folie, on me l’a assez répéter durant toute ma jeunesse que je connais la chanson par cœur, et puis de toute façon, notre relation à elle et moi, ce n’était que cela des conneries ! Une après l’autre, elle s’enchaînait si bien ! Nous allions vivre longtemps elle et moi au rire de fou qu’on pouvait bien se taper une fois de temps en temps !

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