« RÉVEILLE-TOI JASON COOK OXBURRY, MAINTENANT ! » Oh bordel, ma soeur est complètement paumée. Elle fait quoi à me réveiller de si bonne heure ? Je grogne, je grimace et j'abandonne. Je retourne à mon sommeil et je ne résiste pas à la tentation de fermer les yeux. J'ai fait la fête et très honnêtement, la voix agaçante de ma soeur ne me tente pas réellement. Alors que ça y est, je retourne à mon sommeil réparateur, la porte claque violemment contre le mur et une tornade envahit ma chambre. Je nomme Jordan Oxburry, ma petite soeur de trois ans ma cadette. Je vais l'étrangler avec mes propres mains. Elle me saute dessus et alors que je la repousse sans merci, elle retire toutes mes couvertures pour me découvrir à poil. « Oh Jay t'es vraiment dégueulasse, connard ! » Heureusement pour elle, je n'étais pas sur le dos. Je ricane un peu. Si y'a bien un truc que je ne possède pas, c'est la pudeur. Elle sort de ma chambre en criant et m'indiquant également au passage que mon enterrement de vie de garçon aujourd'hui. Mes potes me soulent gravement, ouais j'aime faire la fête, mais un truc privé avec ma fiancé, c'est mieux. Je saute prestement dans une douche, j'enfile mes fringues et je descend pour prendre le petit dej. Ma soeur me foudroie du regard. Aujourd'hui, c'est le dernier jour de ma vie d'homme non-marié. Le premier jour que je passe réellement sans Robyn. Jordan est une connasse de première classe. Je ne crois pas qu'il y ait plus chiant ou plus superficiel qu'elle sur cette terre. Je lui jète un coup d'oeil et j'espère réellement qu'elle va mourir étouffée avec une de ces immondes céréales qu'elle bouffe continuellement. C'est à cause de cette poufiasse que j'dois faire tout ce qu'elle désire. Lorsque madame le veut, elle l'obtient. Je suis l'ainé et je suis apparemment supposer tout comprendre. Je prend mon portable et je regarde tranquillement les contacts défiler devant ma gueule. Je m'arrête un moment sur celui qui est titré '' connard '' Je crois pas qu'il y ait un réel nom dans la mémoire de mon portable. La crise que Matt m'a faite lorsqu'il l'a vu, putain. Il n'était pas réellement fâché contre moi, parce qu'il n'en est pas capable -du moins, pas longtemps. Juste le fait de penser à mon meilleur ami, j'me sens foutrement stressé et elle me manque. Bordel j'ai hâte de la voir. Une nuit avec les mecs et après c'est le putain de grand jour. Ma sœur passe derrière moi et jète un œil sur mon téléphone. « C'est quand que tu vas voir ta femme ? Oh après t'être tapé toutes les putes du coins. C'est qui que t'appelle grosse connasse dans tes contacts ? » Je fout mon portable dans mon Jean et j'sais que je commence à rougir légèrement. Jordan me fais chier et j'pense à tout les moyens que j'peux prendre pour l'assassiner. Je lance un regard meurtrier à ma sœur et je lui répond sèchement « c'pas vrai et la grosse connasse ? C'est toi, Dany. » Elle me regarde horrifiée et je lui répond par un sourire. Elle déteste que j'l'appelle Dany. Elle quitte la cuisine complètement vexée. Je prend ma veste en cuir, les clés de la voiture et je fais un doigt d'honneur à ma sœur en passant. J'vais voir Robyn avant de partir pour la fête. Bordel que je l'aime, c'est pas possible. 

« Je me suis laissé piéger au jeu de l'amour. J'ai cédé sous le poids des armes, cédé à son charme. Pourtant, je sais qu'inconsciemment je l'aime depuis notre enfance. Est-ce pour ça que j'ai toujours craint l'amour ? Ce sentiment n'est pour moi qu'une invention de plus de l'être humain pour se plaindre et souffrir. Est-ce cela, aimer ? Devoir sentir la présence constante de l'autre et ne point supporter qu'un autre caresse cette peau qu'on ne veut qu'à nous. Je déteste ça. Les sentiments nous emprisonnent, m'emprisonne alors que toujours tout ce que je fais c'est merdé. Est-ce cela l'amour ? Accepter d'être attaché à un seul être, au mépris de toute impunité. Avec elle, mon côté romantique, faible prend tellement d'ampleur. J'ai envie de me montrer tel je suis, d'ailleurs elle est l'une des rares à me connaître. L'homme est faible, je suis faible car les chances étaient minimales. Un mariage à vingt-quatre et vingt et un ans, c'est voué à l'échec carrément depuis le départ. Il n'y a que quelques exceptions et j'étais certain que nous en étions une. Robyn et moi, c'était pour toujours, je le lui ai promis. J'ai juré devant un Dieu en lequel je n'ai aucune fois, que pour ses beaux yeux. Parce que je savais que je l'aimais à en crever. J'ai merdé de A à Z. J'ai tout foiré la journée de notre mariage en me pointant complètement bourré. C'etait clairement pas de ma faute, j'voulais pas. Je croyais m'être résolu, à changer. Les gens s'attendait au pire de moi, car c'est ce que je leur ait toujours donné. Les caresses et les baisers infinis que nous partagions n'étaient pas assez. Je dois être vierge de toutes chaînes et je l'ai trompé. Je l'ai fait pour prouver que je n'etais pas faible, parce que je ne réfléchissais pas. Elle est partie. Partie pendant trois longues années. Elle n'est revenue que pour le décès d'amis commun. Maintenant nous avons un enfant sur les bras. Je réalise de plus en plus que je l'aime encore, beaucoup plus que je ne le devrais, mais  je suis trop bouffi d'orgueil et l'amour est un poison violent. Je le lui avais promis. Je serais le premier et le dernier. »